Ecrire en silence… ou pas !

12 juillet 2017 | feel good paper théorie

Depuis que je suis toute petite, j’ai entendu à la maison et à l’école que pour être concentrée je devais être calme et m’isoler dans le silence. Que c’est ainsi que je serai apte à donner le meilleur de moi-même. Aujourd’hui, alors que je vis 8h par jour dans un open space, plutôt agité et bruyant (parce que nous nous entendons bien et qu’il y règne une certaine joie de vivre et de travailler ensemble…) le silence absolu est loin de m’apparaître comme le Saint Graal. Je dirai même que c’est tout le contraire puisque lorsque je m’attaque à une séance d’écriture, aussi bien dans le cadre professionnel que personnel, j’écoute quasi systématiquement de la musique.  Je ne choisis pas de la musique lounge, ni des bruits de pluie, de rivière ou de bord de mer, mais du rock, de la pop, du funk, bref tous les sons qui me font vibrer.

 

On me demande parfois comment je fais pour arriver à me concentrer comme ça.

Je ne sais pas, j’y arrive, c’est tout. J’ai quand même creusé un peu la question. L’avis des scientifiques est plutôt contrasté.

 

Pour certains, tout laisse à penser que lorsque j’utilise les fonctions cognitives de mon cerveau, notamment lorsque je lis et j’écris, la musique vient perturber les circuits sollicités. Ainsi, il semblerait que même si j’ai l’impression d’être super efficace à cet instant,  je gâcherai plutôt du potentiel puisque je n’accorde pas à ma tâche principale toute l’attention requise.

 

Evidemment, je comprends que j’aurai plutôt intérêt à écouter de la musique lorsque j’exécute une tâche répétitive ou monotone (au hasard, plier du linge et ranger des chaussettes par exemple ?). Là, il parait que cela devient stimulant. Dont acte.

 

Pour d’autres, la façon dont la musique pénètre dans mon cerveau est radicalement différente de celle de la parole, par exemple. Et donc, elle produit des effets extrêmement distincts. « Ecouter une oeuvre musicale crée dans le cerveau une véritable “symphonie neuronale” mettant en jeu les quatre lobes cérébraux, le cervelet ou encore l’hippocampe, surtout connu pour son rôle dans la mémoire » Of course, ce n’est pas moi qui le dit mais Hervé Platel, Professeur de neuropsychologie, mondialement reconnu pour ses travaux sur la musique et le cerveau. Ainsi, selon lui, écouter la musique en travaillant stimulerait la mémorisation et permettrait de moins ressentir la fatigue. Voilà, je savais bien que j’avais raison et j’adore l’idée qu’une symphonie neuronale irrigue mon cerveau !

 

Alors oui, je suis peut-être un peu distraite et influencée par la musique que j’écoute lorsque je travaille. And so what ? Puisque dans le même temps je prends du plaisir à écouter ma playlist préférée : je suis certaine que les émotions que je ressens à ce moment stimulent ma créativité.

 

D’autant que cette écoute se fait casque sur la tête, même quand je suis seule chez moi, je renforce ainsi l’impression d’être dans une bulle de concentration.

 

Bref, ai-je raison ? Ai-je tort ? Peu m’importe, je fais fi des diktats, et je privilégie ce qui semble me convenir et être efficace pour moi !

 

 

Et vous, écrire en silence ou avec une ambiance musicale, vous avez tranché ?

Si vous avez besoin d’être inspirés, voici le top 10 des chansons que j’adore écouter quand j’écris (en ce moment, cela change très vite…)

Her, Swim

Jamiroquaï, Cloud 9 

Delv!s, Home again 

Jungle, Busy Earnin’ 

Justice, Safe and sound

The Clash, Rock the casbah

Olivier Cheatham, Get down saturday night

Massive Attack, Teardrops

Simple Minds, Alive and kicking

Billy Idol, Rebel yell

 

Bonne écoute !