Routine d’écriture : comment lever les freins ?
Se lancer dans une routine d’écriture peut vraiment valoir la peine : de nombreux bienfaits seront aux rendez-vous. Néanmoins, vous l’avez déjà peut-être constaté, introduire une nouvelle habitude dans votre vie n’est pas toujours facile… La nature humaine est très prompt à trouver de très bonnes excuses pour éviter de se contraindre ! Voici quelques éléments qui devraient vous aider à faire cheminer l’idée !
Avant de faire entrer l’écriture dans ma vie, j’étais sans doute comme certaines d’entre vous aujourd’hui :
- Je n’en soupçonnais pas l’utilité
- Je n’avais pas le temps
- Et de toutes façons, quoi écrire…
Si vous êtes ici, c’est que :
- vous avez lu l’article : changer de vie grâce à l’écriture (sinon je vous conseille d’aller le lire !)
- Vous êtes curieuse
- vous avez envie de vous lancer dans une routine d’écriture, peut-être sans oser ou savoir comment vous y prendre.
L’écriture a longtemps été réservée à ma sphère professionnelle. J’ai toujours beaucoup écrit : durant mes études, puis des jobs où elle était au coeur de mes missions.
Sauf qu’à un moment clé de ma vie, c’est la voie qui m’a semblé évidente…
En juin 2015, j’ai été déstabilisée psychologiquement et affaibli physiquement à cause d’un problème de santé inattendu.
Comme j’avais 42 ans, et venu se greffer à cela les questionnements inhérents à cette phase de ma vie.
J’ai commencé à lire beaucoup de livres de développement personnel pour trouver des réponses. J’ai vite constaté que quasi tous parlaient à un moment ou un autre d’écriture comme d’une ressource pour avancer dans la connaissance de soi et le mieux être.
Les bienfaits de la routine d’écriture : mon expérience
Avant de rentrer dans le concret, j’ai à coeur de vous parler des bienfaits. C’est important pour se motiver à faire quelque chose d’en apercevoir les bénéfices.
Il y en a beaucoup et vérifiés. Aux Etats-Unis, il y a, depuis une quarantaine d’années, de multiples études scientifiques sur les vertus de l’écriture pour soi. En France, la recherche ne s’intéresse pas, ou peu, à la psychologie positive ; l’on préfère décortiquer pourquoi nous allons parfois mal, plutôt que de chercher à comprendre pourquoi nous allons bien… question de point de vue.
Je ne vais pas vous abreuver de ces données mais d’abord vous partager les principaux avantages que je trouve dans ma pratique. Ils sont valables aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Ils ont issus de mon expérience, et retenez que chacun peut y trouver ses propres avantages, c’est cela qui est chouette.
ECRIRE…
… C’est d’abord du temps pour moi, prendre soin de moi. Ce n’est pas égoïste, mais salutaire ! Je prends mieux soin des autres quand je suis bien moi-même. Cela semble une évidence, mais l’on a trop tendance à l’oublier.
… Allège ma charge mentale : les séquences d’écriture où je laisse le flot de mes pensées se déverser sur la papier m’apaisent. Si je ne le fais pas, je rumine en boucle mes états d’âme, souvent à tort.
… M’apporte clarté et détermination. Me projeter sur le papier m’aide à voir plus clair dans mes projets, à me mettre en mouvement, sans tergiversation stérile et énergivore.
… Dope ma créativité, notamment grâce aux exercices de visualisation dont je parle dans cet article. C’est une vrai fabrique à idée.
… M’autorise à affirmer mes ambitions. Sur papier je vois grand, pas de limite, pas de censure. Je me focalise sur le « pourquoi ? », pas sur le « comment ? », question qui, souvent, tue dans l’oeuf mes projets.
… Provoque la réalité : affirmer par écrit ce à quoi j’aspire dans ma vie me met sur le chemin pour agir et donc obtenir les résultats attendus.
Tout cela entraine d’autres effets induits : moins de stress, plus de sérénité, de confiance.
Je dors bien. Et c’est une très bonne source de detox digitale !
Mine de rien, écrire, c’est travailler sur soi…
Routine d’écriture : comment lever les freins ?
Ce genre de retour d’expérience, vous en avez déjà peut-être lu d’autres. Mais vous n’arrivez pas à passer à l’action. C’est (sûrement) parce que des freins vous en empêche.
Quand j’échange avec des lectrices, sur les réseaux sociaux ou avec des femmes et que le sujet de l’écriture vient sur le tapis, j’observe généralement deux freins majeurs :
1/ Le temps
Vous avez une vie à 100 à l’heure : famille, amis, travail, transports, engagement associatif, sport… J’ai la même ! Donc, je me trouvais (et cela m’arrive encore) toujours une très bonne excuse valable pour ne pas écrire, repousser le moment. Je n’ai pas le temps…
Et, je ne sais pas vous, mais je ne suis pas du matin et comme il se dit beaucoup que c’est le moment idéal pour écrire, je m’étais persuadée que jamais je n’y arriverai.
Mais tout cela est-il bien vrai ?
Nous avons toutes le même capital temps : 24 h/jour.
Ce qui diffère est la façon dont nous choisissons de l’utiliser, en pleine conscience. Un jour, alors que je me lamentais encore sur mon manque de temps, une amie m’a dit : “combien de temps passes-tu chaque jour à faire des choses inutiles ?” Oups…
Evidement chacune aura une analyse personnelle. En ce qui me concerne par exemple, était-il vraiment utile que je passe du temps à chercher mes camarades du lycée sur Facebook ? Que je regarde à la chaîne des épisodes de mes séries préférées ?
Posez-vous cette question ! Cela peut bousculer, mais aussi faire beaucoup de bien.
Vous constaterez certainement que du temps, ne serait-ce que 15 min par jour, vous pourrez en trouver pour démarrer cette routine d’écriture !
Pour ce qui concerne le sujet du matin, désolée, mais je n’ai pas de recette miracle ! Il faut juste mettre le réveil plus tôt, faire un effort.
C’est comme pour le sport : vous ne courez pas un marathon la première fois que vous enfilez une paire de baskets. Idem en cuisine par exemple : vous ne réussissez pas un repas digne d’un 3 étoiles la première fois que vous passez derrière les fourneaux ! Il faut faire preuve de persévérance pour apprendre et faire. L’écriture c’est pareil !
Mais, tenez-bon, rapidement cela sera contrebalancé par le bien-être que vous en tirerez. De la fierté aussi.
2/ Quoi écrire ?
Vous vous dites peut-être :
- Je n’ai jamais d’idée
- Mon quotidien, ma vie est banale, à quoi bon écrire ?
- Je n’ai pas de point de vue “intéressant” sur les choses
Auquel cas, moi je vous réponds : si votre vie mérite d’être vécue, elle mérite peut-être de rencontrer le papier !
Et puis, une routine d’écriture ce n’est pas forcément raconter votre vie.
TOUT peut-être la source de voter inspiration. Vous pouvez vous lancer sur la base d’éléments très simples.
Par exemple, voici les amorces dont je me servais au début de ma routine :
- là, maintenant tout de suite, à quoi je pense ?
- Je lève les yeux, qu’elle est la première chose que je vois ?
- Comment je me sens ?
- Qu’est ce que je veux, ne veux plus…
Le maître mot : oser ! Car,
- personne ne vous lira
- Vous n’êtes pas en lice pour le prix Goncourt
- Un professeur n’entourera pas vos fautes en rouge
Donc passez outre le style, le vocabulaire, l’orthographe, ne cherchez pas écrire quelque chose « d’intelligent » ou de subtil : cela importe peu, la façon dont vous écrivez n’a pas d’influence sur le résultat.
Se lancer peut-être intimidant, des pensées limitantes peuvent se faire entendre “je ne suis pas capable” mais si vous êtes convaincue de l’utilité et que vous avez envie, essayez, vous ne prenez aucune risque, sauf celui de vous faire du bien !
Et, n’oubliez jamais, jamais que :
- La feuille blanche ne vous juge pas…
- Vous pouvez commencer « petit », inutile d’écrire des pages et des pages ou d’y passer une heure, quelques mots suffisent…
Pour aller plus loin, je vous propose de lire l’article “Ecrire pour soi, huit conseils pratiques“.
Si vraiment vous êtes décidée à vous lancer dans une routine d’écriture, dites-moi, j’ai hâte de savoir ! Et surtout téléchargez notre fiche gratuite “Routine d’écriture, 21 jours pour vous lancer” pour un coup de pouce supplémentaire.