(mes) 3 bonnes raisons d’écrire
Je vous mets au défi de lire un article ou un livre sur le développement personnel sans qu’il soit question à un moment ou à un autre de coucher vos idées sur le papier. L’écriture porte des vertus multiples qui sont propres à chacun selon que l’on épanche ses motivations ou ses angoisses, ses réussites ou ses chagrins, ses gratitudes ou ses projets. Quand on écrit pour soi, peu importe que le style soit riche, familier, ampoulé, littéraire ou télégraphique : ce qui compte c’est de le faire, bien souvent pour évacuer une partie de la charge mentale qui nous occupe. En ce qui me concerne, j’ai plein de bonnes raisons d’écrire. Primo, j’aime ça. Deusio, c’est ce qui nourrit une grande partie de ma vie professionnelle. Tertio, surtout parce que cela m’est utile. En me penchant un peu sur la question, et sur ma propre pratique, trois bonnes raisons d’écrire me sont venues très rapidement. Je les partage avec vous ici.
#1 écrire m’aide à réfléchir.
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement : là, je n’ai rien inventé, mais je constate souvent au quotidien que ce vieil adage se vérifie. Quand je commence à réfléchir à un projet, qu’il soit d’ordre professionnel ou personnel (comme la préparation de mes vacances par ex) je commence toujours par prendre un de mes jolis cahiers et un crayon. Je note, je gribouille, je rature, je barre, je gomme (oui, j’écris souvent au crayon de bois ou au criterium). Cette étape est souvent très brouillon, mais elle enclenche une mise au clair de mes idées et leur première transcription est souvent la référence vers laquelle je reviens même quand je passe à l’étape informatisée de ma prise de note ou de la rédaction de mon projet. C’est important, car c’est un moment où je construis quelque chose. Si vous n’êtes pas très à l’aise avec cette pratique et si vous avez peur de la page blanche, ne vous mettez surtout pas la pression. Commencez par écrire les mots qui sont importants pour le sujet auquel vous réfléchissez. Puis projetez-vous mentalement dans la réalisation de la tâche, objectif ou mission qui vous intéresse et laissez-vous porter très instinctivement : les mots viendront !
#2 écrire me permet d’agir.
Oh que oui ! Ayant une tendance naturelle à la procrastination, jeter par écrit les premières idées me rend souvent très fière de moi : j’écris donc j’agis ! Je dirai même que cela me permet de faire des plans : attention, je ne parle pas du plan au sens académique du terme, pas le plan « thèse, antithèse, synthèse » leitmotiv de nos années lycée. Non, je parle d’un plan de bataille, ou d’action comme vous préférez. Là encore, c’est une étape qui m’est très personnelle. C’est-à-dire que je ne vous parle pas d’écrire un plan rédigé, bien bordé, dans le but de le montrer et de le partager. Il s’agit de mon plan à moi, qui semblerait bien obscur à quiconque essaierait d’en comprendre la logique ! Je ne m’applique pas, ce n’est pas ma plus belle écriture, mais j’avance. Cela m’aide aussi à marquer les étapes : j’écris un jour, je reviens le lendemain, je peux me relire, modifier des choses, constater ce que j’ai fait, ce qui me reste à faire. Donc, quand j’écris, j’augmente mes chances d’accomplir mes projets. D’ailleurs, plusieurs recherches menées sur la définition et l’accomplissement des objectifs pour un individu ont conduit les scientifiques à établir des méthodes pour parvenir plus aisément à un objectif défini. L’écriture créatrice en est une. Elle consiste à « fantasmer » sur son futur et à décrire sur le papier les divers scénarios envisagés. Cette forme de visualisation est très puissante et est un bon préalable à l’action.
Pour venir à une pratique plus quotidienne, C’est aussi le cas avec les “to-do” list : je n’aime rien tant que barrer une chose accomplie, mais quand j’ai essayé d’utiliser des appli sur mon iPhone, ou la fonction tâches dans mon Outlook pro, et bien ça ne marche pas… ce n’est pas pareil !
#3 écrire me donne le pouvoir d’arrêter le temps.
Ecrire m’oblige à appuyer sur le bouton pause : compte-tenu du rythme effréné dans lequel nous vivons, c’est un bienfait à ne pas négliger. Prisonnière d’une sorte de course perpétuelle, je n’ai pas toujours le temps de prendre du recul, de me poser. Ecrire me le permet. Quand j’écris chez moi, bien souvent, j’écoute de la musique dans un casque : je me crée vraiment une bulle, un espace d’évasion et souvent je ne vois pas le temps passer. Et ça, je peux me l’offrir à domicile et cela ne me coûte rien. Surtout, même si je ne peux pas vérifier cela scientifiquement, ces moments passés à écrire me permette de me détendre, de faire le point et d’envisager les choses avec plus de recul et de sérénité. En revanche, je n’ai jamais pu me discipliner au point d’écrire tous les soirs avant de dormir pour évacuer les tensions de la journée ou m’efforcer de finir la journée sur des pensées positives. L’écriture n’est pas pour moi un exercice, mais un plaisir : c’est quand je veux, quand j’ai envie, car ma vie est déjà bien assez pourvue de contraintes !
C’est cela que j’appelle la #feelgoodpapertheorie. Et vous, quelle est la vôtre ? Partagez vos pratiques de l’écriture dans les commentaires : j’aurai plaisir à échanger avec vous sur ce sujet.